Opéra Madame Butterfly

Un orchestre incroyable est sous la scène de l’Opéra Bastille. On ne compte plus les violons et les contrebasses entourant l’énergique cheffe Speranza Scappucci. Devant, la scène minimaliste dessine un chemin tortueux d’où arriveront les bonnes et mauvaises nouvelles de la vie. Pendant toute la 1ère partie de cet opéra, l’enchaînement de l’intrigue, magnifiquement chantée par la soprano Eleonora Buratto et appuyée sans relâche par la musique subjugue les 2.800 spectateurs pris par le rythme fou et la douce harmonie de l’ensemble réalisé par Robert Wilson et Giuseppe Frigeni. Tout au long de la 2ème partie, la succession de scènes où les personnages figés tels des compositions des plus grands tableaux de l’histoire de la peinture vivront comme dans un classique du cinéma américain où la musique vient sublimer chaque seconde. Entre la douceur et la poésie du Japon de Madame Butterfly et la puissance spectaculaire de l’Amerique de son époux, l’équilibre est juste et beau comme du Puccini.